Le blog corporate était censé révolutionner la communication de l'entreprise vers ses clients. Pourtant, la révolution promise par Loïc Lemeur ne s'est pas produite. Que faut-il en penser ?

La mode du blog corporate a été lancée par Loïc Lemeur dans la folie du "web 2.0". Cela a permis aux journalistes de trouver de nouvelles idées d'articles à propos d'une prétendue révolution du web, à Loïc de gagner beaucoup d'argent, d'avoir son quart de gloire durant la campagne de Sarkozy et à des professionnels débutants en webmarketing de mettre un pied dans l'univers fantastique du webmarketing.

Malheureusement, comme j'ai l'occasion de le souligner dans le cadre des formations au marketing sur internet que j'anime, lorsque l'on regarde de façon non partisane et à froid le phénomène blog, on le relègue vite au rang de xieme vecteur de diffusion d'information.

Non seulement, il arrive en 15ieme position dans le classement des outils de webmarketing qui permettent d'influer sur le chiffre d'affaires d'un site ou sur sa rentabilité, mais même si l'on s'intéressera aux outils qui permettent d'améliorer l'image de marque d'une société, il ne se place pas bien non plus.

Quand aux outils qui permettent d'optimiser la relation client, il arrive là encore en tête de peloton, pour une entreprise normale.

Alors pourquoi anime-je des blogs corporate pour mes agences de webmarketing, si le blog corporate ne se révèle pas d'une forte rentabilité pour l'entreprise lambda.

La réponse est simple.

Nous ne sommes pas une entreprise lambda: 

  • le coût de mise en place du blog a été négligeable attendu que nous sommes des professionnels du web,
  • le coût de maintenance du blog est également négligeable, pour les mêmes raisons,
  • et le principal, la création de contenu, est négligeable car, comme vous l'avez remarqué, j'écrit facilement, défaut d'écrire bien.

Comme j'écris naturellement pour les moteurs de recherche, les articles que je publie crédibilisent ma société, mais en plus me permettent d'augmenter le trafic de votre site sur des thématiques choisies, en fonction des mots clés tapés par les internautes.

Au final, cela permet de faire croitre le trafic de notre site, donc de développer notre visibilité mais aussi de travailler notre image de marque.

Parce que le blog ne nous presque rien en technique, parce que j'écris vite, parce que je suis référenceur, parce que j'ai une idée de sujet tous les jours, 365 jours par an, le blog corporate est une bonne idée pour nous.

Et encore, parce qu'il est intelligemment fondu dans le site de notre entreprise.

A contrario, voici pourquoi le blog corporate est une mauvaise pour les 100 000 ou 150 000 sites web commerciaux français:

  • sa mise en place coûte aussi cher qu'un mini site
  • son contenu n'intéresse que très peu d'internautes: 5% à 10% maximum des entreprises qui ont un blog parviennent à maintenir un intérêt sur le blog plus de 2 à 3 mois, une fois que les 30 premières idées d'articles ont été épuisées
  • les internautes préfèrent être mis au courant de l'évolution de la société via des pages classiques du site officiel que par le blog: il ne faut pas confondre l'ampleur du phénomène blog (les milliers d'articles publiés par la presse, l'enthousiasmes des professionnels et ses 2 ou 3 millions d'afficionados réels) avec le fait que les 30 millions d'internautes francophones restant restent hermétiques aux charmes du blog.
  • une entreprise dont le contenu n'est pas le métier a du mal à maintenir une activité éditoriale soutenue sur le moyen terme. Si elle en a les moyens, je lui conseille en général, de le faire sous forme de dossier, d'actualité ou de guide qui ont un caractère beaucoup plus pérenne que le blog et permettent d'intégrer des mécaniques de transformations beaucoup plus efficace que ce dernier.
Il existe de nombreuses exceptions à cette régle et nous intégrons parfois un blog corporate dans nos plans annuels de webmarketing, mais toujours pour sur des critères préscis et mesurés relatifs à l'image, à larentabilité, à l'optimisation de la relation client et en complément du référencement naturel.